L’auteur des versets du psaume 5 que nous venons de lire est une personne priante, quelqu’un qui s’adresse à Dieu comme à une personne qui peut lui répondre : « Prête l’oreille à mes paroles, Seigneur; perçois mes gémissements. Sois attentif à ma voix et à mes cris, mon roi et mon Dieu, c’est toi que je prie. » Il n’est que normal qu’il en soit ainsi. Comment pourrait-il en être autrement? Nous sommes des êtres de relations qui depuis notre naissance, apprenons et cherchons à communiquer avec nos semblables et même, dans une moindre mesure, avec tous les êtres vivants.
Les extraits de la Bible inspirant cette réflexion sont donnés à la toute fin de la prédication. Vous pouvez cliquer sur les liens pour lire les extraits. |
À partir du moment où nous prenons conscience de notre finitude et reconnaissons que nous sommes englobés dans un mystère qui nous dépasse et auquel nous donnons le nom de code « Dieu », il va de soi que notre relation à ce mystère soit vécue, conformément à notre nature humaine, comme une relation à un être personnalisé avec qui communiquer. C’est dans notre condition d’êtres de relations qu’une révélation du mystère qu’est Dieu nous est rendue accessible. L’événement du buisson ardent, au chapitre 3 du livre de l’Exode, résume tout ce que je viens de dire. Le mystère auquel correspond notre mot « Dieu » est exprimé dans le nom hébreu imprononçable et énigmatique qui est révélé à Moïse; ce nom qui est remplacé par des mots comme « Seigneur », « L’Éternel », « Jéhovah », « Yahvé » ou « Yahweh » dans les traductions. Ce nom peut vouloir dire aussi bien « je suis celui qui suis » que « je suis qui je suis » ou encore « je suis qui je serai », c’est-à-dire « qui se laissera découvrir à toi ». En même temps – et c’est là que nous rejoignons notre propos d’aujourd’hui – , le mystère de Dieu tient compte de ce que nous sommes comme êtres humains issus de l’évolution de sa création. Il communique avec Moïse comme une personne à qui Moïse et toute personne humaine peuvent s’adresser. Et c’est ce que fait le psalmiste quand il dit à Dieu : « Prête l’oreille à mes paroles….tu entends ma voix… et j’attends…! » Il attend… et nous aussi, nous attendons; nous attendons une réponse, si imprévisible soit-elle, quand nous adressons à Dieu une prière de demande ou d’intercession.
Est-ce à dire que Dieu va répondre à nos attentes telles que nous les formulons? Dieu va-t-il punir directement « tous les malfaisants », comme le demande le psalmiste dans la suite du psaume que nous avons lu? « Est-ce que Dieu a besoin qu’on lui rappelle qu’il y a des gens qui souffrent? se demande un théologien. Est-ce qu’il faut expliquer au Tout-Puissant l’oppression et la misère qu’ils subissent? Dieu serait-il le maître céleste de l’univers qui, en réponse à nos prières, déciderait d’intervenir miraculeusement pour nous arracher au mal qui nous assiège? La réponse à ces questions est non », conclut le théologien. « Il faut bien le dire, ajoute-t-il, nous n’avons aucune idée précise, aucune thèse théologique qui arrive à expliquer pourquoi Dieu veut nous voir prier pour demander du secours aux heures difficiles et pour implorer la bénédiction divine sur nos entreprises humaines, mais i) l’enseignement biblique est très clair, et ii) la pratique de cette forme de prière nous montre de manière convaincante qu’elle nous rapproche de Dieu. Sur le plan théologique, on pourrait peut-être dire que Dieu veut nous voir offrir des prières d’intercession parce qu’elles nous permettent de nous associer à la missio Dei (à la mission de Dieu), à l’humanisation de l’humanité et au salut du monde. »1 À cette affirmation du théologien, j’ajoute ma conviction que nos prières d’intercession nous associent à l’œuvre de bienveillance de Dieu dans le monde en proportion des gestes que nous posons pour y contribuer, à la mesure des moyens et des informations dont nous disposons.
Jésus et, après lui, l’apôtre Paul nous fournissent de précieuses indications sur la réponse que Dieu donne à nos prières d’intercession. Jésus dit : « Demandez, on vous donnera… » Qu’est-ce qu’on nous donnera? N’importe quoi qu’on aura demandé? Non. À la fin du passage de l’évangile de Luc que nous venons de lire, la réponse est donnée. Le Père céleste donnera l’Esprit Saint à ceux et celles qui le lui demandent. Je comprends que sous le mot « Esprit Saint », Dieu nous donne, si nous le lui demandons, l’inspiration, le souffle intérieur dont nous avons besoin pour traverser les embûches, les difficultés et les épreuves qui font partie de la vie, dans la condition terrestre dans laquelle nous sommes. Inutile de demander de ne jamais être malade, de ne jamais mourir, de toujours être heureux avec nos proches, d’être exemptés avec eux de toutes les épreuves de la vie. Dieu ne va pas supprimer sur demande les malfaisants de la surface de la terre, comme le réclame le psalmiste. On peut lui demander, cependant, d’insuffler en eux une inspiration qui les porte à se convertir pour le bien, qui nous porte nous-mêmes à nous libérer du mal en nous que nous ne voulons pas, pour faire le bien que nous n’arrivons pas à faire en ne comptant que sur nous-mêmes.
L’apôtre Paul, lui, précise la nature de ce fruit de l’Esprit Saint que Dieu insufflera en nous, si nous le lui demandons : « …faites connaître vos demandes à Dieu, avons-nous lu. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ. » Par les temps qui courent, beaucoup de gens qui se pensent et se disent non religieux pratiquent la méditation. Ces personnes le font sans s’adresser expressément à Dieu, mais simplement pour trouver le chemin d’un apaisement intérieur. Il semble bien que dans beaucoup de cas, le fruit de l’Esprit Saint qui est la paix de Dieu leur soit donné, malgré l’indifférence religieuse qu’elles affichent par motif d’ignorance ou en raison de la mauvaise expérience qu’elles ont eue de la religion. J’ai parlé récemment avec une personne qui, depuis qu’elle est atteinte d’une tumeur au cerveau, va de rémission en rechute. Maintenant en phase de chimiothérapie, elle s’occupe de ses pré-arrangements funéraires, en consultation avec ses enfants. Devant mon admiration pour la force de caractère dont elle rayonne, elle m’a confié que sa méditation matinale de trente minutes l’aide beaucoup. En collaborant au traitement médical, elle agit en vue d’une rémission, et peut-être d’une guérison. En méditant, elle s’ouvre à une dimension plus grande que l’épreuve présente et y reçoit la paix du cœur, le courage d’être et le goût de la vie malgré tout.
À nous qui professons notre foi en Jésus Christ, la finale de la citation de Paul ajoute du contenu à la réponse que nous pouvons attendre à nos prières de demande ou d’intercession: « Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ. » Dans la mesure où nous nous ouvrons à la connaissance de la personne et de l’enseignement de Jésus Christ, dans la mesure où nous cherchons à actualiser son exemple dans les circonstances de nos vies, qu’elles soient heureuses ou malheureuses, exaltantes ou éprouvantes, la paix de Dieu gardera en lui nos cœurs et nos pensées. Nous trouverons en lui le modèle d’une personne qui garde son âme dans la paix, jusqu’au seuil de l’ultime épreuve, celle au delà de laquelle Dieu le révélera comme toujours vivant. « … mettez-vous à mon école, nous dit-il dans l’évangile de Matthieu, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. » (Mt 11, 29).
« Demandez, on vous donnera; cherchez, vous trouverez», dit Jésus. Voici ce qu’on trouvera : l’inspiration divine pour la conduite de nos vies, la paix de Dieu qui gardera nos cœurs et nos pensées en Jésus Christ. Quelles que soient les événements et les circonstances que traversent nos vies, Dieu nous vient en aide.
Amen.
1 Baum, Gregory. Et jamais l’huile ne tarit. Histoire de mon parcours théologique. Montréal, Fides, 2017 : 260-261.
Par Gérald Doré, pasteur bénévole associé
Église Unie Saint-Pierre et Pinguet — Culte du dimanche 19 novembre 2017
LECTURES BIBLIQUES
Psaume 5, 2-13
Philippiens 4, 6-7
Luc 11, 9-13
Un commentaire
Le seul chemin vers le paradis.
Si nous voulons aller à l’endroit inconnus que nous neconnaissons pas le chemin de l’endroit inconnus, nousavons besoin de personne qu’il ait jamais aller à cetendroit ou la personne de cet endroit nous ramasser,de sorte que nous ne se perdent pas
Cette façon de penser est très raisonnable et elle peutaccepter par notre logique.
Si nous voulons aller au ciel, nous avons besoin de lapersonne qu’il connaît le chemin aller au ciel ou à lapersonne du ciel aller à la terre et il capable revenir enarrière, au ciel. La personne est Jésus, il retourne auciel témoin de ses disciples (actes 1:9-11), de sorte queJésus n’a pas de tombe sur la terre. Jésus capable devous amener au ciel, mais une autre personne
que sa tombe sur la terre, alors vous ne savez pas sonâme et son esprit aller au ciel ou aller en enfer. Cettepersonne n’est pas sûr de vous amener au ciel.
Comment suivre Jésus en suivant sa parole et le faire.
Comment connaître sa parole en lisant la Bible tous lesjours.
S’il vous plaît informer tous ceux qui croient Jésuscomme fils de Dieu.