Vendredi prochain, c’est la Journée nationale des peuples autochtones. Comme le dit la modératrice dans sa plus récente vidéo (cliquez sur la vidéo ci-dessus pour la visionner), c’est l’occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire et la culture des premiers peuples ainsi que de poser des gestes concrets, si petits soient-ils, pour tisser des relations justes avec nos frères et sœurs autochtones. Oui, nos frères et sœurs. Leur histoire est aussi la nôtre.
« Les ministères autochtones de l’Église Unie du Canada s’inscrivent dans l’œuvre ministérielle de celle-ci et remontent à la fondation de l’Église, en 1925. Leurs racines les relient aussi aux ministères méthodistes et presbytériens du XIXe siècle. L’année 2018 marque le 193e anniversaire de la mission méthodiste de Grand River. Jalonné de commencements heureux et de périodes sombres, ce long parcours aboutit aujourd’hui à un moment de Kairos, alors que les ministères autochtones prennent en main leur avenir.»1
Depuis des décennies déjà, l’Église Unie pose des gestes en faveur de la réconciliation avec les Premières Nations. Elle a présenté des excuses officielles en 1986. En 2012, le 41e Conseil général a modifié l’écusson pour reconnaître l’apport des autochtones et de leur spiritualité dans la vie et l’histoire de l’Église Unie. Les quatre couleurs (rouge, jaune, blanc, noir) de la roue de médecine ont été ajoutées, de même qu’un énoncé en langue mohawk qui signifie tous unis. Cet énoncé, dans une perspective spirituelle autochtone, résume la prière de Jésus (Jean 17, 21) qui est aussi la devise de l’Église Unie « Que tous soient un » – ut omnes unum sint en latin. Et depuis plusieurs années notre Église encourage ses communautés de foi, à l’instar de beaucoup d’institutions publiques, à débuter ses activités par une reconnaissance du territoire.
Voilà pourquoi, comme réflexion pour cette semaine, je vous propose le texte suivant qui a été lu par notre frère Richard dimanche dernier, au début du culte, ainsi qu’une prière de circonstance.
Avec humilité et reconnaissance pour leur présence millénaire, dans un esprit d’amitié et de solidarité, alors que nous nous acheminons vers la Journée nationale des peuples autochtones, nous rendons hommage aux Premiers Peuples de ces lieux. Étant à la croisée des territoires [du Nionwentsïo] du peuple Huron-Wendat, [du Ndakina] du peuple Wabanaki, [du Nitassinan] du peuple Innu, [du Nitaskinan] du peuple Atikamekw et [du Wolastokuk] du peuple Wolastoqey, nous honorons nos relations les uns avec les autres. Et nous rendons grâce pour leur témoignage d’amour de la Terre et d’accueil à la présence de l’Esprit sacré.
Puissent nos pas sur ces terres anciennes nous rappeler la Création et les liens entre toutes choses dans notre quête de la vérité.
Puisse le gommier, du bout de ses racines jusqu’à la pointe de ses branches, nous rappeler qu’il faut creuser en profondeur et s’élever haut dans le ciel dans notre action en faveur de la justice.
Puisse l’aigle qui plane dans le ciel nous rappeler le pouvoir dans notre appel en faveur de l’amour.
Puisse l’immensité des terres et des mers, du ciel et des étoiles, nous rappeler le moment où Dieu nous a donné la foi dans l’espérance.
Puisse la Sainte Trinité, l’Esprit créateur, le Seigneur Dieu et papa de Jésus, son Fils de toute éternité, nous rappeler l’importance de la communauté.
Alors, avec grâce, compassion et paix, marchons dans la vérité, la justice, l’amour et l’espoir. Amen.
– Adaptation d’une prière tirée d’une liturgie de Deb Anderson Pratt, 2020.
1Extrait du préambule des Appels à l’Église, document approuvé par le 43e Conseil général de l’Église Unie en 2018.
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