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Ce dimanche 30 décembre 2018, il n’y a pas eu de prédication, mais plutôt un partage fraternel destiné à vivre dans la foi le passage à l’année nouvelle, dans le cadre d’un culte charnière. Aussi, au lieu de livrer le texte de la prédication, comme d’habitude, nous présentons ici un écho de ce partage dans sa simplicité.
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Ce matin, nous allons mettre en œuvre une des capacités les plus extraordinaires que Dieu ait données à l’être humain : la conscience du temps. Comme tous les autres mammifères, nous avons une mémoire. Par nos cinq sens, nous sommes conscients du présent. Et avons la capacité d’appréhender le plaisir ou le danger imminent. Mais nous avons plus que les autres mammifères. Nous avons la conscience du temps qui passe. Et pourquoi? Parce que nous avons la conscience de notre finitude. Nous savons que notre existence a eu un commencement et qu’elle aura une fin, du moins la fin du seul mode d’être que nous connaissions.
Entrer dans une nouvelle année, comme passer de 2018 à 2019, est un moment favorable pour habiter dans la foi cette conscience du temps qui nous est donnée.
Lecture du prophète Daniel 9, 4-6.18-19.
Au cours de la minute de silence qui vient, laissons-nous inspirer par l’Esprit pour pouvoir partager ensuite ce dont nous ne sommes pas fiers, en regardant 2018. Ce qui constitue une tache dans les pages que nous avons écrites depuis le premier janvier dernier. Ce qui n’aurait jamais dû arriver, ce que nous regrettons, aussi bien dans notre vie personnelle que dans notre vie collective, ici à Québec, au Québec, au Canada, dans le monde.
Nous demandons pardon pour…
l’hyperconsommation qui entraîne des bouleversements climatiques et écologiques
nos moments d’impatience ou d’intolérance et nos irritations
les pressions, allant jusqu’au meurtre, sur les journalistes et les menaces croissantes à la liberté d’expression
la fermeture du cœur devant l’autre et sa différence
le poids des injustices sociales
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Nous allons maintenant intégrer dans notre lecture du psaume 103 nos motifs d’action de grâce quand nous jetons un regard sur l’année 2018 qui s’achève : les initiatives, les moments de réconciliation et de renouvellement dont nous avons été témoins.
Nous rendons grâce pour…
les magnifiques levers et couchers de soleil, que parfois nous ne voyons même plus
les épreuves qui se sont révélées des occasions de grandir et de s’ouvrir à du neuf
le fruit d’efforts nouveaux pour s’ouvrir aux autres
un retour à la foi
la découverte d’une méthode qui me permet d’être ouverte à l’autre et plus tolérante
la profession de foi que j’ai pu faire dans l’Église
la présence de nouveaux visages dans notre communauté
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Le moment est venu de tourner nos regards vers l’avenir, vers cette année nouvelle qui va débuter dans deux jours. L’année qui vient est comme un grand cahier dont les pages sont encore blanches. L’histoire humaine, comme notre vie personnelle, ne sont pas écrites d’avance. Nous ne croyons pas au destin, mais à la liberté et la responsabilité humaines comme étant une des plus grandes œuvres de notre Créateur bienveillant. Certes, ce qui est passé influence parfois lourdement les possibles qui s’ouvrent devant nous. Mais il n’existe pas de fatalité.
Lecture de l’Évangile de Luc, 12 22-31.
Dans l’espérance, nous formulons des vœux pour nous-mêmes ou pour le monde pour l’année 2019 :
continuer à croire que le bien va l’emporter sur le mal
un sursaut collectif
plus de tolérance dans le monde, en particulier entre les religions
grandir dans la foi, l’espérance et la charité, et mieux en témoigner
apprendre à accueillir le monde présent tel qu’il est, tel que Dieu l’aime
le courage de se tenir debout pour ce qui est juste.
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