Perspective… pain partagé… prière d’action de grâce

Église Unie St-Pierre et Pinguet https://www.stpierrepinguet.org/wp

pique-niqueJ’imagine qu’il n’est pas difficile de comprendre mon choix d’extraits bibliques pour cet après-midi. Il n’y a presque pas besoin de prédication pour saisir la bonne nouvelle pour aujourd’hui. Nous sommes en train de la vivre…là…là. Comme les premiers disciples nous ici dans les hauteurs pour prendre du temps… à l’écart… avec Jésus. Bien sûr qu’il est avec nous dans l’effervescence des villes. De Jérusalem, jusque dans le Vieux-Québec, Jésus est là dans les rues, comme dans le temple, à guérir, à instruire, à nous guider sur les chemins de Vie et de Liberté. Oui, Jésus est là-bas… mais il y a tout de même quelque chose de particulier à être ici dans les hauteurs avec Jésus.

Les extraits de la Bible inspirant cette réflexion sont donnés à la toute fin de la prédication. Vous pouvez cliquer sur les liens pour lire les extraits.


C’était comme ça pour les premiers disciples. À chaque fois qu’ils gravissent une montagne avec Jésus, ils le voient sous un autre jour. N’est-ce pas un peu, beaucoup comme cela ici aussi ? Ici, en haut du rang 5 à St-Damase, nos horizons s’ouvrent. Venir ici… gravir la montagne… regarder au loin… ça me rappelle quelque chose de fondamental : je fais partie de quelque chose d’infiniment plus grand que moi. Ce monde et Dieu qui l’a créé dépassent tout ce que je vois, tout ce que je pense saisir et comprendre. D’ici, on voit qu’un pique-nique n’est pas juste un pique-nique. C’est un acte de foi, un geste concret de solidarité, un temps de communion.


Un acte de foi parce que, lorsqu’on saisit qu’on ne voit pas tout, qu’il y des choses qui nous dépassent, qu’on ne peut pas tout prédire, tout prévoir, tout planifier, on peut figer, se replier sur soi… de peur de ne pas avoir ce qu’il faut pour aller plus loin : « Deux cents journées de salaire ne suffiraient pas pour acheter un petit morceau de pain à tout ce beau monde et au gros max nous pourrons avoir cinq pain d’orge et deux petits poissons. On est faits! » Ou bien… on peut choisir d’avancer dans la foi – la confiance – que même si nous savons pas comment les choses vont tourner, Jésus, lui, il sait quels miracles il peut faire à travers nous et nos humbles efforts. C’est cette confiance, notre foi en Jésus, qui nous permet de lâcher-prise, d’ouvrir nos cœurs et nos mains dans un geste de solidarité. Un petit rien peut s’avérer plus que suffisant lorsqu’on remet le tout entre les mains du Seigneur. Et c’est là que le miracle s’opère.

Nous avons vécu quelque chose de semblable mercredi soir dernier lors de la réunion du conseil de notre charge pastorale. Nous étions penchés sur le renvoi (un genre de question référendaire) qui demande aux charges pastorales ainsi qu’aux consistoires de se prononcer sur les changements proposés à l’organisation et au fonctionnement de l’Église Unie. Nous avons discuté pendant presqu’une heure, soulevant toutes nos questions, nos inquiétudes et nos incertitudes, quant à l’impact qu’auraient ces changements sur notre vie d’Église. À un moment donné, il est devenu clair qu’on n’avançait plus. Comme le statut quo n’est plus viable, le seul choix possible, c’est d’avancer dans la foi. Nous ne pouvons pas tout savoir, tout prédire, tout contrôler. Il y a des choses qui nous dépassent. Et nous ne sommes qu’une petite charge pastorale avec peu de moyens. Mais si on confie ce que nous avons et ce dont nous avons besoin au Seigneur, il peut faire des miracles.

Pas besoin de regarder ailleurs. Il y a une dizaine d’années, nous voulions rénover ce bâtiment. Mais qui prendrait le dossier en charge? Comme par miracle, il y avait un ingénieur et sa femme qui fréquentaient St-Pierre à l’époque, et c’est beaucoup grâce à eux qu’on a mené le projet à terme. Cet été nous avions besoin d’un organiste, nous en avons trouvé une qui était disponible et disposée à monter au bout du 5e rang à St-Damase à 14h30 dix fois par année : miracle! Nous avions besoin d’un-e remplaçant-e pour le culte du mois d’août dernier, Marie-Christine s’est offerte. De toute évidence, nous avons infiniment plus que ce que nous imaginions. Dans la perspective de la foi, toutes nos raisons d’avoir peur, de douter, n’ont plus la première place (avoir la foi ne veut pas dire qu’on ne doute jamais. Ça veut dire que le doute n’aura pas le dernier mot… tout comme le doute des premiers disciples n’a pas empêché Jésus de faire ce qu’il avait l’intention de faire devant la foule affamée). Nos peurs, nos doutes, notre incrédulité n’auront pas le dernier mot car, par la foi, l’espérance et l’action de grâce éclairent notre chemin.

Mercredi soir, nous sommes sortis d’une longue réunion dynamisés, confiants et rendant grâce à Dieu… comme nous allons le faire ici dans quelques instants. Ce que nous appelons la Cène, d’autres l’appellent l’eucharistie, mot grec qui veut dire « action de grâce ». Ici nous avons toutes les raisons de rendre grâce. Ici, avec ces petits morceaux de pain que nous lui apportons, Jésus nourrit notre être intérieur par la puissance de son Esprit. Rien, même pas nos doutes, nos hésitations, notre incrédulité ne peut l’empêcher de faire ce qu’il veut faire… c’est-à-dire infiniment plus que nous pouvons demander ou même imaginer.

Que tous nos pique-niques soient à la fois acte de foi, geste de solidarité et prière d’action de grâce pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.

Par Darla Sloan, pasteure

Le 18 septembre 2016 – 18e dimanche après la Pentecôte – St-Pierre et Pinguet
Visite d’automne de St-Pierre à Pinguet

 

LECTURES BIBLIQUES
Éphésiens 3, 14-21
Jean 6, 1-15

 

Darla

2 commentaires

  1. Paul-André Giguère says: · ·Répondre

    Merci pour ce message si plein d’espérance et de foi! C’est dynamisant.

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