Dans la foulée des évènements entourant la passion et la résurrection de Jésus, le texte des Actes des apôtres nous propose une sorte de résumé de ce que Jésus accomplit au bénéfice de l’humanité, en commençant par le peuple de l’Alliance : Vous avez refusé le Saint et le Juste… Le Prince de la vie que vous aviez fait mourir, Dieu l’a ressuscité des morts – nous en sommes les témoins… Convertissez-vous … revenez à Dieu ainsi viendront les moments de fraîcheur accordés par le Seigneur…
Les extraits de la Bible inspirant cette réflexion sont donnés à la toute fin de la prédication. Vous pouvez cliquer sur les liens pour lire les extraits. |
Se référer au témoignage des Écritures jours après jours, semaines après semaines comme nous le faisons dans notre pratique spirituelle personnelle autant que dans notre culte en commun le dimanche, c’est chercher ces moments de fraîcheur accordés par le Seigneur dans l’immédiat de notre existence, l’avant-goût d’une plénitude de bien être annoncée dans la rencontre ultime de l’éternité. Lorsque Jésus leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures, il ouvre une fenêtre grande ouverte qui ne s’est jamais refermée depuis lors : la permanence de sa présence en Esprit pour tous ceux et celles qui reviennent à Dieu, cherchant dans ce rapprochement à trouver le bonheur, la signification et la destination de leur vie en ce monde si beau et si tragique tout à la fois.
L’interrogation attribuée au roi David selon la tradition, lue dans le psaume 4 au début du culte, Ils sont nombreux à dire : « Qui nous fera voir le bonheur ? » reprend la question des questions qui confronte à nouveau chaque génération. Nos parents, nos enseignants, nos éducateurs, nos patrons, nos dirigeants, nos religieux, nos amis, tous ceux et celles qui jouent sous une forme ou une autre un rôle de transmission, nous proposent à leur façon une réponse. Quelle est la clé du succès, de la réussite? Au beau milieu des soucis et si souvent des déceptions à répétition, tant au niveau social que personnel, cette question devient un cri de douleur et elle demeure sans réponse. Jusqu’où irez-vous dans le mépris de ma gloire, l’amour du vide et la poursuite du mensonge ? Si l’accumulation de la richesse, la succession des plaisirs, la valorisation des honneurs et des reconnaissances ne donnent en fait qu’un bref apaisement et nulle satisfaction profonde, alors quoi, ou qui?
La rencontre du ressuscité, compagnon à jamais de l’histoire des humains, donc de la vôtre comme de la mienne, manifeste en 3D pour ainsi dire le signe qui pointe vers la fenêtre ouverte : fais lever sur nous la lumière de ta face, SEIGNEUR ! Se tourner vers Dieu c’est trouver la miséricorde et la grâce du renouveau, c’est goûter à une paix stable qui ne dépend pas de nos changements d’humeur mais qui émane de la présence de Dieu, telle une lumière inextinguible, une joie qui s’écoule comme une source. Tu m’as mis plus de joie au cœur qu’au temps où abondaient leur blé et leur vin. Car ce ne sont plus tant les bienfaits reçus sur lesquels repose notre bonheur mais d’abord et avant tout la proximité au ressuscité qui nous octroie par l’Esprit la présence divine. Pareillement comblé, je me couche et m’endors, car toi seul, SEIGNEUR, me fais demeurer en sécurité.
Baignons-nous dans l’éclat printanier de la résurrection, allant à la fenêtre grande ouverte dans le silence paisible et la prière; fréquentons les Écritures pour y goûter la fraîcheur accordée par l’Esprit, et rappelons-nous que par pure grâce, sans mérite de notre part, Dieu a mis à part son fidèle; quand j’appelle le SEIGNEUR, il m’écoute. Voilà le bonheur qui nous est destiné. Amen.
Un commentaire
Merci, Denis. C’est rare que la réflexion du dimanche porte sur un psaume. Et ce psaume 4 est particulièrement riche et précieux, en particulier comme prière du soir.